Lors de son voyage apostolique en Belgique, le Pape François a abordé avec fermeté les scandales d’abus sexuels qui ont marqué l’Église belge. Vendredi 26 septembre, il a rencontré les autorités belges, notamment le Premier ministre Alexander De Croo et le roi Philippe, qui ont tous deux insisté sur la nécessité pour l’Église de prendre des mesures concrètes face à ces drames.
Le souverain pontife a exprimé sa honte face à ces événements tragiques, qualifiant la situation de véritable fléau. Il a affirmé que l’Église devait assumer son passé, demander pardon et agir avec humilité pour éviter que de tels abus ne se reproduisent. François a insisté sur l’importance d’écouter et d’accompagner les victimes, en soulignant la détermination de l’Église à réparer les torts commis.
Le contexte de cette visite papale est marqué par des décennies de scandales qui ont terni l’image de l’Église en Belgique. Les abus sexuels et les adoptions forcées ont profondément choqué la société belge, conduisant à une demande croissante de justice et de réparation de la part des victimes. Le pape François, en réponse, a déjà pris certaines mesures, telles que la levée du secret pontifical sur les violences sexuelles du clergé.
Cependant, malgré ces avancées, les attentes restent élevées. Les victimes, qui rencontreront le pape à huis clos, demandent des actions concrètes, y compris une réparation financière et une révision du célibat des prêtres. Le manque de confiance dans la capacité de l’Église à changer, exprimé par des figures comme l’ancien prêtre Rik Devillé, souligne la sensibilité et la complexité de la situation.
Les perspectives restent incertaines. Si le Pape François a réitéré son engagement pour une “tolérance zéro”, les critiques persistent, notamment sur le nombre limité de victimes invitées à s’exprimer lors de cette visite. L’Église belge est à un tournant, où elle doit prouver sa volonté de réparer les torts du passé tout en évitant que ces tragédies ne se reproduisent à l’avenir.