C’est l’ambition littéraire que nourrit Astride Nina Nguegoua qui a dédicacé ce weekend à Douala, son premier roman intitulé «Les larmes de la Patience».
Les amoureux de la littérature se sont retrouvés ce weekend à la cour des Immortels au quartier Makèpè pour échanger autour du roman de la jeune auteure, Astride Nina Nguegoua. Dans cet ouvrage de 194 pages, l’auteur raconte avec des mots empreints d’émotion, la crise dite anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’histoire d’Ann rapportée par l’auteur décrit à suffire les conséquences économique, sociales, culturelles et émotionnelles de ces tensions en cours au Cameroun depuis 4 ans.
«Le but n’est pas de dire si la crise est bonne ou pas mais de raconter aux générations futures, l’évolution de la société. Qu’avant eux, il y a eu une guerre, des larmes et du sang», affirme l’auteur qui avoue par ailleurs que le déclic de ce roman est parti d’un échange avec son père qui lui disait que la crise anglophone existe avant qu’elle ne soit née. Ce soir dit-elle, «je n’ai pas pu dormir. Je voulais comprendre et savoir. Pendant ma quête, J’ai compris que les maquisards n’étaient pas des gens qui vivaient dans la forêt et qui mangeaient des gens comme on nous les avait présentés mais que les maquisards sont pour le Cameroun ce que Napoléon est pour la France». Une découverte qui a renforcé son désir de voir des camerounais raconter leur propre histoire.
Un engagement que de nombreux éditeurs avant la Jeune Plume qui a finalement accepté d’éditer ce roman, n’ont pas partagé. «Nous avons accepté d’éditer les larmes de l’ignorance parce que ce livre rentre dans notre ligne éditoriale. Il ne parle pas de sexe, de religion et ne porte pas atteinte aux personnes», a expliqué Thierry Toukam, l’éditeur lors de la dédicace. Le livre est en vente partout au prix de 12 000 Fcfa.
A.T.