Le président du Bénin, Patrice Talon, terminera son second et dernier mandat en 2026. Cependant, une question se pose : pourra-t-il se représenter ? La Cour constitutionnelle a été saisie pour donner son avis, mais elle a choisi de ne pas répondre directement, laissant ainsi planer le doute sur la possibilité d’un nouveau mandat.
Christian Lagnidé, un ancien ministre et candidat à la présidence, a demandé à la Cour de clarifier si la réforme constitutionnelle de 2019 permettait à Patrice Talon de se présenter à nouveau. La Cour a rejeté cette demande en la jugeant “irrecevable”, expliquant que seul le président en exercice pouvait poser une telle question. Cette décision n’a pas mis fin aux débats, et d’autres actions en justice sont en cours.
En 2019, la Constitution a été modifiée, mais la règle des deux mandats n’a pas été changée. Pourtant, certains pensent que cette réforme pourrait être interprétée différemment et ouvrir la voie à un troisième mandat. Ce flou juridique pousse des experts et des politiciens à demander une clarification officielle de la part de la Cour.
Un partisan du président Talon a déposé une nouvelle demande qui sera examinée le 13 février. De plus, un groupe de juristes a demandé à la Cour de rejeter toute tentative d’interprétation qui pourrait remettre en cause la limitation des mandats. Ces actions montrent que la question est loin d’être résolue.
Malgré ces discussions, Patrice Talon répète qu’il quittera la présidence à la fin de son mandat. Il rappelle qu’il a lui-même renforcé la limitation des mandats dans la Constitution. Mais dans un contexte où plusieurs dirigeants africains ont trouvé des moyens de prolonger leur pouvoir, certains restent sceptiques.
Avec l’approche de 2026, le débat sur un troisième mandat pourrait encore s’intensifier. La façon dont les prochaines demandes seront traitées par la Cour jouera un rôle clé dans l’avenir politique du Bénin. En attendant, l’opinion publique et les observateurs restent attentifs aux développements.