La semaine passée, une décision judiciaire majeure a secoué le Bénin, alors que plus d’une centaine de détenus, autrefois considérés comme des présumés terroristes, ont été libérés suite à des non-lieux prononcés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Originaires de divers pays de la sous-région, ces individus avaient été arrêtés entre 2019 et 2022, accusés d’appartenir à des organisations terroristes.
Ces 127 individus, qui avaient été appréhendés pour des accusations d’appartenance à des groupes terroristes, ont été libérés par la Criet, qui avait supervisé 94 procédures distinctes. À l’issue de ces procédures, tous ont été acquittés, conduisant ainsi à leur remise en liberté. Les preuves insuffisantes ou le manque de bases légales pour les maintenir en détention provisoire ont poussé la Criet à ordonner leur libération immédiate.
Ces individus libérés proviennent de divers horizons, notamment du Bénin, du Niger, du Togo, du Burkina Faso, du Nigeria, du Ghana et du Tchad. Ils avaient été incarcérés à la prison civile de Missrété dans l’attente des procédures judiciaires. Selon des sources encore non confirmées, les non-Béninois pourraient être remis aux autorités diplomatiques de leurs pays respectifs.
La libération de ces détenus suscite des interrogations quant à l’efficacité des enquêtes et des procédures judiciaires dans les affaires de terrorisme. Certains pourraient saluer cette décision comme une démonstration de l’engagement du système judiciaire béninois en faveur de la justice équitable. Cependant, d’autres pourraient émettre des réserves concernant la sécurité nationale et la possibilité de récidive. Cette affaire met en lumière la complexité de l’équilibre entre la préservation des libertés individuelles et la nécessité de lutter contre le terrorisme dans la région.