Les secouristes ont accédé à la chambre de refuge de tous les espoirs, dans la mine de Perkoa, mardi 17 mai. Personne ne s’y trouvait, et tout porte à croire que les huit mineurs n’ont pu atteindre cette chambre le jour de l’inondation, le 16 avril dernier.
L’atmosphère était au lourde au siège du comité de crise, depuis le retour de l’équipe de sauvetage. Les femmes, qui avaient organisé plusieurs séances de prières, avaient les larmes aux yeux avant même la déclaration gouvernementale. « Malgré nos incantations, nos prières, nous avons trouvé une chambre de refuge vide de tout être humain », a répété plusieurs fois le ministre des Mines. Jean Alphonse Somé a précisé que c’est une information cruelle qu’il avait le regret de porter à la connaissance des familles et des populations.
« Ce n’est pas du tout facile. Ce n’est pas l’information qu’on attendait » a répété le porte-parole des familles. Selon le gouvernement, les recherches ne sont pas finies. Le pompage de l’eau va se poursuivre jusqu’à ce que toutes les galeries soient vides. « Nous allons aller plus bas, dans les entrailles de la terre, pour voir si nos frères ne sont pas réfugiés quelque part », a martelé le ministre des Mines et Carrières. Selon lui, il existe une troisième chambre de refuge située encore plus bas, mais l’objectif principal est de vider toute l’eau à l’intérieur de la mine.
Le gouvernement s’engage aux côtés de la mine pour la suite du processus. Six Burkinabè, un Tanzanien et un Zambien sont coincés à près de 720 mètres sous terre dans la mine de zinc de Perkoa dans la région du Centre-Ouest, suite à une inondation survenue le 16 avril. Depuis l’incident, aucun contact radio n’a pu être établi avec les mineurs coincés dans les galeries.