Le Burkina Faso a pris une mesure significative dans sa lutte contre le terrorisme avec la création, en début d’année 2023, du Fonds de soutien patriotique (FSP). Ce dispositif a pour but de canaliser les contributions volontaires des citoyens pour renforcer la sécurité dans le pays. À la fin de l’année, le bilan est impressionnant : 99 milliards de francs CFA, soit environ 162,2 millions de dollars, ont été réunis grâce à cette initiative.
Les fonds mobilisés ont été utilisés de manière concrète et efficace. Ils ont permis de couvrir les besoins en équipements individuels et collectifs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ainsi que leurs dépenses sociales et l’achat de carburant. Cette démarche illustre la volonté du gouvernement de doter le Burkina Faso d’un outil efficace pour soutenir l’action des VDP, en facilitant la collecte et la centralisation des contributions financières.
Cette initiative survient dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire aiguë, exacerbée par des sanctions régionales et internationales. Le Burkina Faso fait face à des défis majeurs, nécessitant une augmentation significative des dépenses de défense et de sécurité, qui ont connu une hausse notable dans le budget de l’État.
La reconduction du FSP pour une année supplémentaire témoigne de la détermination du Burkina Faso à financer sa lutte contre le terrorisme. Cela intervient alors que le pays s’efforce d’équilibrer son budget, malgré les dépenses accrues pour la sécurité. La Banque mondiale prévoit une baisse du déficit budgétaire, ce qui devrait permettre de rediriger des fonds vers d’autres priorités nationales, tout en maintenant l’effort de lutte contre le djihadisme.
L’annonce de la relance du FSP coïncide avec une intensification des opérations militaires visant à reprendre le contrôle du territoire national. Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a fait de la sécurité une condition sine qua non pour la tenue des futures élections. Parallèlement, le FMI observe une reprise économique, avec une croissance du PIB réel qui s’annonce prometteuse pour 2024.