Le Burkina Faso a connu une fin de semaine sanglante, dans la partie nord du pays. Une série d’attaques a eu lieu jeudi 19 janvier, tuant selon un premier bilan une trentaine de civils, dont la moitié sont des VDP, les Volontaires pour la défense de la patrie, d’après des sources sécuritaires jointes par l’AFP.
C’est à Rakoegtenga dans la province de Bam, à une centaine de kilomètres au nord de Ouagadougou, qu’une première attaque frappe un poste avancé de VDP. Six volontaires sont tués, ainsi qu’une femme civile, selon les sources sécuritaires de l’AFP.
Le même jour, dans la province de Nayala, un peu plus à l’ouest, une embuscade est tendue à un convoi de militaires et de VDP, sur la route Siena-Saran. Bilan : une dizaine de VDP et un civil tués.
Deux autres incidents surviennent ce jeudi, dans la province de Sanmatenga, dans le Centre-Nord. Une équipe mixte de militaires et VDP est prise à partie par des hommes armés à Zincko, et dans la soirée, des terroristes font incursion dans la ville de Sanaba. Douze civils perdent la vie.
Dans un communiqué publié vendredi, le mouvement de la société civile Bam Faangre, de la province de Bam, a dénoncé l’inaction des forces de défense et de sécurité « quand la population désarmée a besoin d’eux. » « Aucune opération d’envergure n’a été lancée sur les rives du Lac Bam, qui sont devenues des sanctuaires terroristes », conclut le communiqué.
rfi