Au Cameroun, plusieurs attaques ont eu lieu ce mardi 6 septembre dans la partie anglophone du pays. Des violences en pleine semaine de rentrée scolaire, alors que certaines factions séparatistes refusent de voir les élèves retourner en classe. Si dans certaines parties du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les enfants ont pu reprendre le cours comme dans le reste du pays, dans d’autres, les parents ont trop peur de laisser leurs enfants sortir.
L’attaque la plus marquante a eu lieu hier mardi dans la région du Sud-Ouest. À Muyuka, sur la route reliant Kumba à Buea, des hommes armés ont tiré sur un minibus qui transportait 14 civils.
Selon le gouvernement, l’attaque a fait six morts, dont le conducteur et des passagers, et huit blessés. Tous ont été transportés à l’hôpital régional de Buea. Le ministre de la Communication a dénoncé une « attaque lâche et ignoble », perpétrée « dans le but de semer la terreur » et « compromettre la rentrée scolaire ».
Autre incident à signaler, cette fois, à Bamenda III, dans la capitale de la région voisine du Nord-Ouest. Deux habitants ont été blessés par balles mardi en début d’après-midi. Leurs jours ne seraient pas en danger.
Beaucoup d’écoles vides
Là où ces violences ont eu lieu, les écoles sont restées vides ce mercredi. Ainsi, alors que dans certaines zones des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest, la rentrée a pu avoir lieu mardi après la journée fantôme du lundi. Dans d’autres zones, certains séparatistes ne tolèrent la reprise que dans les écoles jugées conformes à leur idéologie. Ailleurs, ils refusent tout retour en classe.
Le gouvernement dénonce une attaque « lâche et ignoble, contre des civils innocents ». Pour le ministère de la Communication, les assaillants « ont perdu toute humanité dans le but de semer la terreur au sein de la population et de compromettre la rentrée scolaire ».