Mercredi, une vidéo montrant Longuè Longuè de son vrai nom Longkana Agno Simon, un célèbre chanteur camerounais de Makossa, en train de subir des mauvais traitements, a été diffusée massivement sur les réseaux sociaux. Ces images ont provoqué une vive indignation à travers tout le pays. Dans cette vidéo, on voit des membres de la gendarmerie maltraiter le chanteur, ce qui a poussé le ministre de la Défense à annoncer l’ouverture d’une enquête.
La vidéo dure environ cinq minutes et montre Longuè Longuè assis par terre, à moitié dévêtu, avec les pieds coincés sous une chaise. Quatre personnes, dont au moins une en uniforme militaire, s’en prennent à lui en lui écrasant les jambes et en le frappant sous les pieds avec une machette. Ces images ont rapidement suscité des réactions de colère de la part de nombreux Camerounais, y compris des artistes et des activistes qui ont exprimé leur indignation.
Les faits remontent à 2019, une époque où Longuè Longuè avait publiquement soutenu Maurice Kamto, un candidat de l’opposition à l’élection présidentielle. Ce soutien semble avoir joué un rôle dans cette maltraitance, puisque les auteurs de la violence sont identifiés comme des membres de la sécurité militaire travaillant à Douala à l’époque. Cela montre une fois de plus les tensions politiques qui existent dans le pays.
Face à l’indignation générale, le ministre de la Défense a réagi en annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. L’objectif est de comprendre les circonstances de cette maltraitance et de punir les responsables. En attendant, la société civile et l’opinion publique continuent de faire pression pour que des sanctions exemplaires soient prises contre les responsables de ces violences.
Cette affaire a mis en avant le problème des abus de pouvoir au sein des forces de sécurité camerounaises. Les images, largement diffusées, ont endommagé la réputation de la gendarmerie et des forces de sécurité, qui sont souvent accusées d’agir sans être tenues responsables. De plus en plus de citoyens réclament une réforme en profondeur de ces forces et des actions pour les rendre plus responsables de leurs actes.
La réponse du gouvernement à cette affaire pourrait être un moment crucial pour les droits humains au Cameroun. Une prise de conscience est nécessaire pour éviter que ce genre de situation se reproduise. Le déroulement de l’enquête sera essentiel pour voir si les autorités sont prêtes à répondre aux attentes des citoyens en matière de justice et de respect des droits humains.