Le verdit a été rendu par le Tribunal de première instance de Bonanjo, le quartier administratif de la ville de Douala.
A l’origine de cette affaire qui a duré plus de 5 ans, la diffusion sur France 2, une chaine du groupe France Télévision le 7 avril 2016, d’un reportage dans l’émission «Complément d’enquête», mettant en cause la Société Camerounaise de palmerais (Socapalm) qui selon les reporters, emploie des mineurs, s’accapare des terres et de ne respecte pas l’environnement. Ne se reconnaissant pas dans ces faits, Socapalm a saisi la justice camerounaise contre les responsables de ce groupe. Au bout de 118 audiences, France Télévisions a été déclarée coupable des faits de diffamations par voie de communication audiovisuelle et de complicité de diffamation par voie de communication audiovisuelle. Le groupe devra payer 100 millions Fcfa à la Socapalm à titre de dommages et intérêts. Lors d’un échange cette semaine avec la presse, les avocats de la Socapalm, Me Charles Tchoungang et Me Clément Nakong ont fait savoir que les accusées ne se sont pas présentés devant le tribunal depuis le début du procès. Dans un communiqué de presse, l’entreprise se réjouit de ce triomphe de la justice sur la diffamation tout en renouvelant son engagement à œuvrer au développement local : «Nous voulons que nos activités de production d’huile de palme et de caoutchouc soient bénéfiques à tous : nos employés, les planteurs villageois et les communautés, en améliorant leurs conditions de vie et protégeant leur environnement. Notre mission est de créer ou de relancer le développement socio-économique à long terme des régions rurales enclavées, tout en renforçant et en protégeant les droits des communautés, leur qualité de vie et l’environnement».
Il faut noter que Socapalm compte 7 326 employés directs et indirects.
A.T.