Le calendrier électoral au Cameroun reste encore flou concernant les élections municipales, législatives et présidentielle, prévues théoriquement pour 2025. Cependant, les états-majors de certains partis politiques sont déjà activement engagés dans des préparatifs soutenus.
Le secrétaire général du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Jean Nkuete, a clairement indiqué la direction du parti lors de ses “tournées régionales” en octobre 2023. Il a souligné l’importance cruciale des élections de 2025, exhortant les responsables à assurer l’inscription sur les listes électorales. Cette initiative, bien que rare en dehors des périodes électorales, s’inscrit dans la stratégie du RDPC visant à garantir la fidélité de ses membres et sympathisants.
Les appels des militants du RDPC en faveur de la candidature de Paul Biya, âgé de 92 ans en 2025, à la prochaine élection présidentielle, ajoutent une dimension particulière à cette dynamique. Selon les experts, cette hiérarchisation des scrutins montre l’importance accordée à l’élection présidentielle, même si les législatives et municipales restent tout aussi cruciales.
Reconfigurations dans l’opposition
Les forces d’opposition ne sont pas en reste, notamment depuis l’élection de Joshua Osih à la présidence du Social Democratic Front (SDF). Des défections, telles que la démission de Godden Zama, se multiplient, avec des adhésions notables au Front pour le changement du Cameroun (FCC) de Jean-Michel Nintcheu, qui soutient Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Les observateurs s’interrogent sur les implications politiques et électorales de ces changements au sein du SDF, s’attendant à des effets dans certaines régions.
À l’approche du Congrès du MRC, les manÅ“uvres politiques deviennent plus intenses, avec Jean-Michel Nintcheu appelant à la mutualisation des forces pour soutenir la candidature de Maurice Kamto. En 2025, ou même avant, les stratégies en cours gagneront en intensité, préfigurant une période électorale marquée par des dynamiques complexes et des reconfigurations au sein du paysage politique camerounais.