Le corps médical estime que si un enfant ne reçoit pas ce vaccin dès sa naissance comme prescrit, cela n’aura pas d’impact considérable sur sa santé.
Jeudi 8 septembre 2022. Nous sommes au centre médical d’arrondissait de la Cité-Sic à Douala, la capitale économique du Cameroun. Il est un peu plus de 9 heures du matin. Installées dans le hall, des femmes qui viennent de connaitre les joies de l’enfantement, écoutent avec attention, les conseils des infirmières. Sur ces entrefaites, le reporter d’AfricaPresse demande à l’une des infirmières si le vaccin Bcg est déjà disponible. La réponse ne se fait attendre. «Ce n’est pas encore disponible madame mais vous pouvez repasser vers le 15 septembre pour voir si c’est déjà arrivé», explique une infirmière. A côté, une mère dont l’enfant à environ une semaine, demande si ça ne posera pas un problème à son bébé de ne pas recevoir ce vaccin comme prescrit par le pédiatre. L’infirmière se veut rassurante. Pour elle, un bébé ne risque rien s’il ne reçoit pas son vaccin contre la tuberculose dès la naissance. Il est néanmoins recommandé par le ministère de la Santé publique de le faire pour limiter les risques de développer une maladie respiratoire.
Cela va bientôt faire 2 mois, que les hôpitaux du Cameroun n’ont plus ce vaccin. Il fait partie des premiers vaccins que les enfants reçoivent à la naissance au Cameroun. Cela permet aux nouveau-nés de se protéger contre les formes graves de tuberculose. Cette situation ne semble pas inquiéter le ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie qui jusqu’ici n’a fait aucune communication sur le sujet. Dans un récent rapport, l’Organisation Mondiale de la Santé indiquait que l’espérance de vie en Afrique a augmenté de dix ans. Cela en partie, grâce à la prévention et la prise en charge rapide des maladies comme la tuberculose.
A.T.