Le gouvernement du Québec a présenté jeudi le projet de loi 74, qui vise à restreindre l’accueil des étudiants étrangers dans la province. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, a annoncé cette initiative lors d’une séance au Salon rouge, en indiquant que cette mesure s’inscrit dans l’objectif de réduire le nombre de résidents non permanents sur le territoire québécois.
Le projet de loi 74 ne fixe pas de limite précise pour le nombre d’étudiants étrangers, mais il confère au ministre la capacité de contrôler les demandes d’admission en fonction de plusieurs critères, tels que le type d’établissement, la région ou le niveau d’études. L’objectif est de mieux réguler l’immigration temporaire afin de maintenir un équilibre au sein des établissements d’enseignement et des différentes régions de la province.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large du gouvernement Legault visant à mieux contrôler les flux migratoires vers le Québec. En août dernier, le premier ministre avait déjà annoncé la suspension du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) pour les postes à bas salaire à Montréal. Par ailleurs, le gouvernement cherche à réduire de moitié le nombre de demandeurs d’asile d’ici l’été prochain, et des négociations à ce sujet sont en cours avec le gouvernement fédéral.
Même si le gouvernement affirme que la législation vise à mieux encadrer la présence des étudiants étrangers sans cibler spécifiquement les établissements anglophones, cette initiative risque de susciter des critiques. Les universités, en particulier celles qui dépendent fortement des étudiants internationaux, pourraient rencontrer des difficultés financières. De plus, certaines voix pourraient dénoncer cette approche comme restrictive et contraire à la promotion de la diversité culturelle.
Le ministre Jean-François Roberge prévoit de donner davantage de détails sur ce projet de loi lors d’une conférence de presse. Cette présentation permettra aux divers acteurs concernés de mieux comprendre l’impact potentiel de cette nouvelle réglementation sur le secteur éducatif et sur l’accueil des étudiants étrangers.
L’annonce de ce projet de loi devrait provoquer des débats sur l’avenir des étudiants étrangers au Québec et sur la stratégie globale d’immigration de la province. L’impact potentiel sur l’économie locale, la réputation des établissements d’enseignement, ainsi que sur la coopération avec le gouvernement fédéral pour gérer les flux migratoires pourrait être significatif.