Des examens humiliants pour les joueuses suédoises lors de la Coupe du monde
Nilla Fischer, ancienne capitaine de l’équipe de Suède féminine de football, fait des révélations bouleversantes dans son livre intitulé “Je n’en ai même pas dit la moitié”. Elle dénonce le fait que lors de la Coupe du monde de 2011, elle et ses coéquipières ont été contraintes de “montrer leurs parties génitales” afin de prouver qu’elles étaient bien des femmes. Ces mesures draconiennes ont été mises en place en réponse à des rumeurs transphobes circulant à leur sujet. Ces actes ont été vécus comme une humiliation pour les joueuses, qui se sont questionnées sur les raisons d’une telle procédure.
Des détails glaçants sur cet examen médical dégradant
Dans une interview accordée au journal suédois “Aftonbladet” le 15 juin 2023, Nilla Fischer a livré des détails troublants sur cette expérience traumatisante. Elle décrit comment elles ont dû rapidement baisser leur pantalon et leurs sous-vêtements devant une physiothérapeute, qui notait leurs caractéristiques génitales. Une fois que toutes les joueuses ont été examinées de cette manière, le médecin de l’équipe pouvait alors attester que l’équipe nationale suédoise de football était exclusivement composée de femmes. Un récit déconcertant qui met en lumière les conditions humiliantes auxquelles les joueuses ont été confrontées.
Les règles de vérification de genre imposées par la FIFA
Deux semaines avant le début de la Coupe du monde féminine de 2011, la FIFA a établi de nouvelles politiques de reconnaissance de genre. Ces règles stipulaient que les associations membres et les médecins des équipes avaient la responsabilité de s’assurer du genre des joueurs. Ainsi, chaque association devait vérifier le genre de tous ses membres et détecter toute déviation par rapport aux caractéristiques sexuelles secondaires. Cependant, les méthodes employées pour cette vérification ont été jugées humiliantes par certaines joueuses.
La réaction de la FIFA face aux révélations
Suite aux récentes révélations de Nilla Fischer, la FIFA a réagi en affirmant avoir “pris note des commentaires” concernant les expériences et les tests de vérification de genre effectués par l’équipe suédoise lors de la Coupe du monde féminine de 2011. Cependant, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour remédier à ces pratiques dégradantes. Certains soulignent que des alternatives moins intrusives, comme les tests d’écouvillonnage buccal, auraient pu être envisagées pour éviter de mettre les joueuses dans des situations humiliantes.