Une réunion cruciale des officiers de commandement des troupes de la Cédéao, prévue à Sokoto, au Nigeria, a pris une tournure inattendue en se soldant par un échec retentissant. Cette réunion avait pour objectif de discuter de la situation au Niger, mais des problèmes d’organisation majeurs ont empêché sa tenue.
Les officiers invités n’ont jamais atteint Sokoto, leur destination prévue. Au lieu de cela, ils ont atterri à Abuja, où ils sont restés sans aucune action jusqu’à jeudi. Il semble que des lacunes dans la préparation aient conduit à cette confusion. Il est devenu évident qu’ils n’étaient pas attendus à Sokoto, et la réunion n’a donc jamais eu lieu.
Cette débâcle de la réunion à Sokoto s’inscrit dans un contexte déjà compliqué. Depuis la dernière réunion des chefs d’état-major de la Cédéao qui s’est tenue à Accra en mi-août, la perspective d’une intervention militaire s’est progressivement éloignée. Les pays contributeurs de troupes ont libéré leurs contingents et ont même versé les primes prévues à leurs soldats.
Si une annonce de démobilisation devait se faire, elle serait probablement discrète. Dans ce contexte, la Cédéao est confrontée à un dilemme : soit elle choisit de garder le silence et laisse les événements parler d’eux-mêmes, soit elle tente de donner une explication à ce revirement. Le prochain sommet ordinaire de la Cédéao est prévu pour le 10 décembre à Abuja, offrant une opportunité importante pour éclaircir la situation.