Le 25 septembre 2023, à Paris, Anicet-Georges Dologuélé, un opposant centrafricain, a vivement critiqué le président Faustin-Archange Touadéra, déclarant que “Le pays n’appartient pas à monsieur Touadéra”. Cette déclaration fait suite à des manifestations visant à dénoncer le “verrouillage des institutions” et la “répression systématique” en République centrafricaine (RCA).
Anicet-Georges Dologuélé, qui a présidé ces manifestations, a affirmé la détermination des opposants à poursuivre leur lutte politique en faveur du bien-être des Centrafricains. Sa critique s’inscrit dans un contexte où le président Touadéra a vu ses pouvoirs considérablement renforcés par une nouvelle Constitution, adoptée suite à un référendum en juillet 2023.
En effet, malgré l’entrée en vigueur de cette nouvelle Constitution, les principaux adversaires politiques de Touadéra refusent de se soumettre à son autorité. Ce référendum a élargi les pouvoirs du président, mettant fin à la limitation des mandats et ouvrant la possibilité pour lui de briguer un troisième mandat.
Anicet-Georges Dologuélé a souligné que les Centrafricains ne soutiennent pas les actions de Touadéra et que la lutte politique se poursuivra. Il a déclaré que dans un pays en difficulté comme la RCA, les présidences omnipotentes n’ont jamais été fructueuses, et il a promis de montrer à la population que les actions du président vont à l’encontre de leurs intérêts. La situation politique en RCA demeure tendue, avec des perspectives incertaines quant à l’issue de ce bras de fer entre le pouvoir en place et ses opposants.