Le gouvernement du Congo-Brazzaville a été modifié le 10 janvier 2025, avec la nomination de Christian Yoka comme ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public. Cette nomination attire l’attention, car il devient le troisième ministre à occuper ce poste en seulement quatre ans, montrant l’instabilité de cette fonction importante.
Christian Yoka a étudié à la Sorbonne et à Boston University, et il a travaillé plus de 20 ans à l’Agence française de développement (AFD). Depuis 2021, il était directeur pour l’Afrique. Sa nomination arrive alors que l’économie congolaise est dans une situation difficile. La dette publique du pays a atteint 100 % de son PIB en 2023, et Yoka devra faire face à des problèmes comme la gestion du Trésor public, la réforme des institutions financières et les discussions avec les créanciers internationaux.
Le Congo-Brazzaville est dans une période économique tendue, avec une dette élevée et des paiements non honorés qui ont abîmé sa réputation sur les marchés financiers. Ce genre de crise n’est pas nouveau, mais il a été aggravé par la baisse des prix des matières premières, qui sont essentielles à l’économie du pays. Dans ce contexte, les attentes pour le nouveau ministre sont grandes.
Pour stabiliser l’économie, Christian Yoka devra mener des réformes importantes. Il devra restructurer la dette, moderniser les systèmes fiscaux et douaniers, et s’assurer que le pays collecte mieux ses recettes internes. Ses compétences internationales et ses contacts pourraient aider le Congo à négocier avec des institutions comme le FMI et la Banque mondiale, ce qui est crucial pour obtenir de nouveaux financements.
Cependant, certains comme le journaliste Alphonse Ndongo doutent que Christian Yoka puisse bien comprendre les problèmes locaux. Le pays a besoin d’un ministre capable de naviguer dans des situations complexes et de répondre aux problèmes pratiques du terrain. Ces critiques soulignent également le manque de transparence et d’efficacité dans les institutions financières du pays.
Malgré ces critiques, des experts comme Cédric Mbeng pensent que la nomination de Yoka est un signe de changement. Avec son expérience et ses compétences, il pourrait donner un nouvel élan à l’économie congolaise. Mais pour réussir, il devra montrer des résultats concrets. Les mois à venir seront déterminants pour juger de son impact.