À moins de dix jours du début de la campagne pour l’élection présidentielle du 14 janvier aux Comores, le président Azali Assoumani a surpris en limogeant la présidente de la section constitutionnelle et électorale de la Cour suprême, Harimia Ahmed.
Harimia Ahmed a été remplacée par le substitut général de la Cour suprême, Rafiki Mohamed, à la tête de la section constitutionnelle et électorale. Bien que le pouvoir n’ait avancé aucune raison officielle, l’opposition considère ce changement comme suspect et demande davantage d’équité dans le processus électoral.
À la veille du lancement de la campagne électorale, ce limogeage est mal perçu par l’opposition qui souligne le besoin de stabilité dans les instances électorales. Daoudou Abdallah Mohamed, candidat du parti Orange, exprime ses préoccupations quant à l’équité du processus électoral en cours.
La décision du président Azali Assoumani de remplacer Harimia Ahmed suscite des inquiétudes quant à l’équité des élections à venir. L’opposition appelle à un dialogue entre tous les candidats, y compris le président, pour garantir la transparence et l’équité du processus électoral.
Pour le pouvoir en place, le limogeage de Harimia Ahmed et la nomination de Rafiki Mohamed ne suscitent pas de débat. Selon Sounhadj Attoumane, secrétaire général de la présidence, le président a le pouvoir discrétionnaire de nommer les responsables aux postes civils et militaires, et cette décision ne devrait pas être source de préoccupation.
Déjà critiquée pour son traitement de certains dossiers de candidatures, la section électorale de la Cour suprême fait de nouveau l’objet de controverses avec le limogeage de sa présidente en place depuis 2018. Cette situation souligne les tensions croissantes à l’approche de l’élection présidentielle aux Comores.