Dans les forêts du Québec, des débroussailleurs, souvent originaires d’Afrique, travaillent dans des conditions très difficiles. Une enquête de Radio-Canada montre que certains sous-traitants d’Hydro-Québec ne respectent pas les règles de sécurité, de transport et d’hébergement. Ces travailleurs racontent devoir marcher longtemps dans la forêt, dormir à deux dans le même lit, et faire face à de nombreux dangers dus au manque de soins de leurs employeurs.
Ces révélations arrivent alors qu’Hydro-Québec veut améliorer l’entretien de la végétation pour réduire les pannes de courant de 35 % d’ici 7 à 10 ans, comme le prévoit son plan d’action 2035. Le porte-parole de l’entreprise, Cendrix Bouchard, a déclaré que tous les sous-traitants doivent respecter les règles de sécurité et les droits des travailleurs. Mais beaucoup de personnes pensent qu’Hydro-Québec ne contrôle pas assez ce qui se passe réellement sur le terrain.
De nombreux débroussailleurs sont des immigrants qui demandent l’asile et sont prêts à accepter des emplois difficiles. Les présidents des entreprises concernées, souvent originaires des mêmes pays que les travailleurs, profitent de leur vulnérabilité pour obtenir des contrats avec Hydro-Québec. En 2024, ces entreprises ont gagné de grosses sommes d’argent grâce aux contrats, mais les conditions de travail des ouvriers sont restées très mauvaises, loin de ce qu’on pourrait attendre au Canada.
Face aux accusations, Hydro-Québec a décidé de bannir l’une des entreprises, LDomo, de ses futurs appels d’offres. Cependant, cette décision n’est pas jugée suffisante par beaucoup, qui demandent des contrôles plus rigoureux. Pour améliorer la situation, il est nécessaire de revoir complètement la façon dont Hydro-Québec gère ses sous-traitants et de mieux faire appliquer les règles de sécurité et de respect des droits des travailleurs.
Beaucoup de travailleurs ont raconté les difficultés qu’ils ont rencontrées, notamment lors de missions dans des zones isolées. Ils ont dû marcher pendant des heures, faute de moyens de transport adaptés, et ont été hébergés dans des endroits insalubres, parfois à deux dans un lit ou à huit dans un espace prévu pour deux personnes. Ces conditions de travail ne respectent pas les règles de sécurité et montrent un grave manque de soin de la part des employeurs.
L’enquête a montré des problèmes graves dans la façon dont Hydro-Québec gère ses sous-traitants. L’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec demande une révision complète du système, pour garantir un environnement de travail sûr et digne pour tous. Fabien Simard, directeur général de l’association, rappelle que le respect des travailleurs ne devrait jamais être sacrifié pour faire des économies.