Lundi, une vaste offensive israélienne contre le Hezbollah au Liban a causé la mort de 492 personnes, faisant craindre une intensification du conflit régional près d’un an après l’attaque du Hamas en Israël. L’armée israélienne a mené des frappes aériennes ciblant environ 1 600 sites dans le sud du Liban et la vallée de la Bekaa, bastions du mouvement pro-iranien Hezbollah.
Le Hezbollah a revendiqué de nouveaux tirs de missiles Fadi 2 vers Israël dans la nuit, mais l’armée israélienne a signalé qu’aucune victime n’avait été enregistrée. Selon le ministère libanais de la Santé, les frappes israéliennes ont causé la mort de 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, et ont blessé 1 645 autres. L’armée israélienne a déclaré avoir tué un « grand nombre » de membres du Hezbollah au cours de ces attaques.
Cette nouvelle vague de violences s’inscrit dans un contexte de tensions accrues entre Israël et le Hezbollah, exacerbées par la destruction d’appareils de transmission du mouvement chiite par Israël en septembre, causant 39 morts. Depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1 205 victimes, les affrontements se multiplient, menaçant de plonger toute la région dans un conflit de grande envergure.
Les perspectives de paix semblent de plus en plus lointaines, alors que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a conseillé aux Libanais de s’éloigner des zones dangereuses en attendant la fin des opérations militaires. De son côté, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a condamné ces actions, les qualifiant de « plan de destruction » de son pays. La situation est désormais au centre des préoccupations internationales, avec des appels à la retenue et à des discussions d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU.
La communauté internationale s’inquiète de l’escalade du conflit. Des pays comme la France, la Russie, et même la Chine ont exprimé leurs préoccupations, et le G7 a souligné les dangers d’un conflit régional aux conséquences dévastatrices. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a averti que la région se trouvait « au bord d’une guerre totale », tandis que les États-Unis prévoient de proposer des solutions pour apaiser les tensions lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU.
Alors que les combats se poursuivent, des milliers de familles fuient les zones de conflit, et la situation humanitaire au Liban se détériore rapidement. Le spectre d’une guerre généralisée plane sur la région, avec des conséquences potentielles désastreuses pour les civils pris au piège dans ce conflit. Le retour à la paix semble incertain, et les efforts diplomatiques internationaux devront redoubler pour éviter une nouvelle catastrophe au Moyen-Orient.