La tenue du congrès du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), prévue pour le samedi 16 décembre, a été suspendue de manière inattendue par une ordonnance en référé du tribunal de Grande instance d’Abidjan (TGI). Cette décision intervient alors que le parti ambitionnait de choisir le successeur de feu Henri Konan Bédié, qui a dirigé le PDCI pendant près de 30 ans.
Selon les informations fournies par RFI, deux militants du PDCI ont déposé un recours en justice contestant la légitimité de la tenue de ce congrès extraordinaire. Les griefs évoqués concernent plusieurs aspects de l’organisation du congrès, censé élire le nouveau président du parti. Ce dernier devait être choisi parmi deux principaux candidats, le financier Tidjiane Thiam et le maire de Cocody Jean-Marc Yacé.
Initialement prévu pour dégager un consensus entre les deux choix de leader, le congrès suscite la controverse. Les plaignants estiment que l’organisation du congrès est opaque, soulignant l’éviction injuste du secrétaire exécutif du parti, Maurice Kakou Guikahué, de la course à la présidence. Avec plus de 6 000 congressistes convoqués, la suspension a créé la confusion parmi les militants, qui n’ont pas été informés à temps de la décision du TGI.
Du côté des congressistes du PDCI, la surprise et l’incompréhension règnent. Des militants, venant de divers horizons du pays, se sont retrouvés confrontés à des mesures de sécurité empêchant leur accès au lieu du congrès. Certains dénoncent un manque de démocratie au sein du parti, exprimant leur frustration face à la situation. Tandis que le PDCI dénonce un “coup monté”, les deux candidats, Tidjane Thiam et le conseil juridique du parti, appellent au calme et à la retenue des militants.