La coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire a été officiellement lancée le lundi 10 mars 2025 à Abidjan. Cette plateforme rassemble 25 partis politiques, dont le PDCI d’Henri Konan Bédié, le COJEP de Charles Blé Goudé, ainsi que le FPI de Pascal Affi N’Guessan. Leur objectif principal : obtenir des réformes électorales et ouvrir un dialogue politique afin de garantir des élections présidentielles pacifiques et inclusives.
La coalition se positionne comme un cadre de concertation non idéologique, visant à unir l’opposition autour de demandes communes. Elle met en lumière l’absence de conditions nécessaires pour une élection présidentielle sereine, soulignant l’urgence de réformes électorales. En dépit des démarches entreprises ces derniers mois, notamment deux lettres envoyées au président Alassane Ouattara, aucune réponse n’a été donnée, ce qui a renforcé la détermination des membres de cette plateforme à faire entendre leur voix.
La situation politique en Côte d’Ivoire, marquée par des tensions électorales récurrentes, justifie cette initiative de l’opposition. Depuis les violences post-électorales de 2010-2011 et la crise politique qui a suivi, la question du dialogue et de la réconciliation reste un enjeu majeur pour le pays. Alors que les élections présidentielles sont programmées dans les prochaines années, la coalition pour l’alternance pacifique milite pour un processus électoral transparent et inclusif, sans exclusion des potentiels candidats.
Les membres de la coalition insistent sur la nécessité d’un dialogue inclusif, qui permette à tous les acteurs politiques de participer pleinement au processus électoral. Ils soulignent également l’importance de réformes électorales qui garantissent la liberté de choisir ses dirigeants, dans un cadre apaisé, loin des violences qui ont marqué les scrutins passés. Ces revendications pourraient bien redéfinir les contours de la campagne présidentielle à venir, et potentiellement ouvrir une nouvelle page dans la politique ivoirienne.
Simone Ehivet Gbagbo, porte-parole de la coalition, a insisté sur la nécessité de préserver la paix et d’éviter toute forme de violence. Elle a déclaré que l’opposition continue de plaider pour un dialogue national afin de “pacifier les esprits” et éviter que les tensions ne dégénèrent à nouveau. Parallèlement, Tidjane Thiam, coordonnateur de la coalition, a affirmé que l’inclusivité des élections était une priorité absolue. La coalition appelle à un scrutin où tous les candidats, sans exception, puissent se présenter librement.
Il convient de noter que le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par Laurent Gbagbo, n’a pas participé à cette cérémonie de lancement. Ce parti avait initié une démarche similaire en juillet 2024, et son absence témoigne des fractures persistantes au sein de l’opposition ivoirienne. Malgré cette absence, les leaders de la coalition ont affirmé leur engagement envers une unité de l’opposition autour de leurs revendications communes.