Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), la formation politique de l’ancien président du pays Laurent Gbagbo (2000-2011), a dénoncé, ce 2 mars 2023, l’arrestation de 31 sympathisants et également l’inculpation du secrétaire général du PPA-CI, Damana Pickass.
En Côte d’Ivoire, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a dénoncé ce 2 mars 2023, lors d’une conférence de presse l’arrestation « arbitraire » de 31 sympathisants, les « intimidations et les arrestations abusives » des membres de la direction du parti.
Le PPA-CI dresse un tableau contrasté du contexte actuel. D’un côté, ce parti panafricain de l’opposition se réjouit de faire son entrée au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) du pays. Son commissaire, Demba Traoré, a en effet prêté serment le 1e mars 2023. C’est pour le parti un acte concret issu des conclusions du dialogue politique mené l’année dernière.
Mais d’un autre côté, le parti de Laurent Gbagbo affirme se heurter à de nombreuses difficultés. Face à la presse, Justin Koné Katinan, le porte-parole du PPA-CI, liste des exemples de meetings avortés en raison, selon ses mots, « d’entrave à la liberté de circulation des militants du PPA-CI ».
À cela s’ajoutent, l’inculpation du Secrétaire général du parti, Damana Pickass, soupçonné d’être impliqué dans l’attaque d’un camp militaire en avril 2021, et l’arrestation de 31 militants pour des faits relevant de « troubles à l’ordre public ».
« Nous condamnons vigoureusement l’inculpation à des fins politiques du Secrétaire général de notre parti, déclare Justin Koné Katinan. Nous condamnons avec la même énergie l’interpellation arbitraire et la détention des 31 camarades du parti et nous exigeons leur libération. Nous rejetons toute tentative de stigmatisation maladroitement orchestrée par le gouvernement contre nous ».
Les 31 personnes arrêtées devraient comparaître le 7 mars
Des critiques rejetées par le camp présidentiel, qui rappelle que « l’instrumentalisation de la justice, ce n’est pas nous, c’était plutôt le régime de Laurent Gbagbo [président de Côte d’Ivoire de 2000 à 2011, Ndlr]. Nombre de nos militants faisaient l’objet de procédures arbitraires », explique Mamadou Touré, le porte-parole adjoint du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), cité par l’Agence France Presse, « Notre régime essaie au contraire de consolider l’État de droit où chaque citoyen est libre d’exercer sa liberté conformément aux lois en vigueur », assure ce responsable politique.
Selon leur avocat, les 31 personnes actuellement à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan comparaîtront le 7 mars 2023 devant le tribunal des flagrants délits d’Abidjan.