La France a déclaré qu’elle ne procéderait pas à l’arrestation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, même si la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre lui. Selon le ministère des Affaires étrangères, Netanyahu bénéficie d’une immunité en tant que chef d’État d’un pays qui n’a pas signé le Statut de Rome, qui est le traité fondateur de la CPI.
Le ministère des Affaires étrangères, aussi appelé Quai d’Orsay, a précisé qu’un État ne peut pas être forcé de violer le droit international concernant les immunités des pays qui ne sont pas membres de la CPI. Cela signifie que même avec un mandat d’arrêt, la France considère que Netanyahu est protégé par son statut de dirigeant. Le texte officiel ne dit pas clairement si la France arrêterait Netanyahu s’il venait sur le territoire français, mais indique que le pays respecterait ses obligations internationales.
Le 21 novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le Statut de Rome oblige les pays membres à coopérer pleinement avec la CPI pour arrêter les personnes visées par un mandat. Cependant, Israël n’étant pas membre, Netanyahu peut bénéficier d’une certaine protection, surtout dans des pays qui respectent ses immunités diplomatiques.
Alors que la France semble vouloir protéger Netanyahu grâce à son immunité, d’autres pays européens ont adopté une position plus stricte envers la CPI. Des pays comme la Norvège, les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie, et le Royaume-Uni ont annoncé leur volonté de respecter les mandats d’arrêt et de soutenir la CPI. Cette différence de position entre les pays européens montre les tensions diplomatiques autour de la justice internationale.
La situation de la France montre bien le dilemme auquel elle fait face : d’un côté, elle doit respecter ses engagements envers la CPI, et de l’autre, elle veut préserver ses relations diplomatiques avec Israël. La France doit donc trouver un équilibre entre soutenir la justice internationale et garder de bonnes relations stratégiques avec un pays important du Moyen-Orient. Cette situation pose la question de l’efficacité des mandats de la CPI quand les pays non membres refusent de coopérer.
Des experts en droit international disent que cette affaire pourrait affaiblir l’autorité de la Cour pénale internationale, surtout si des pays influents comme la France ne coopèrent pas pleinement. Mais d’autres pensent que le fait d’émettre des mandats d’arrêt reste un message fort contre l’impunité des crimes internationaux, même si leur exécution n’est pas garantie. L’arrestation de Netanyahu reste donc un enjeu important pour l’avenir de la justice internationale.