Le 28 avril 2025, la capitale éthiopienne Addis-Abeba a accueilli l’inauguration officielle de la Chambre de commerce chinoise en Afrique (CCCA), marquant ainsi une étape importante dans le renforcement des liens économiques entre la Chine et le continent africain. Cette nouvelle institution a pour ambition de favoriser une coopération sino-africaine plus large et d’approfondir les relations entre les deux régions.
La CCCA regroupe 15 membres fondateurs issus de divers secteurs tels que l’agriculture, la construction, les télécommunications, l’énergie, l’industrie manufacturière et la santé. L’objectif est de dynamiser les échanges économiques en créant un réseau d’entreprises qui collaboreront à la fois dans les secteurs traditionnels et émergents. À terme, la chambre prévoit d’élargir son réseau pour inclure un nombre croissant de membres, facilitant ainsi les projets de développement et de collaboration entre la Chine et les pays africains.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique sino-africain qui existe depuis plusieurs années. La Chine a investi massivement en Afrique, notamment dans la construction d’infrastructures telles que des routes, des chemins de fer et des ports. Selon les données fournies par la mission diplomatique chinoise auprès de l’Union africaine (UA), les entreprises chinoises ont construit plus de 100.000 km de routes, 10.000 km de voies ferrées, 1.000 ponts et 100 ports à travers le continent, tout en créant plus d’un million d’emplois. Ces investissements ont grandement contribué à améliorer la connectivité logistique et à renforcer l’intégration des chaînes de valeur en Afrique.
L’inauguration de la Chambre de commerce chinoise en Afrique s’inscrit donc dans une vision de long terme visant à renforcer les synergies entre les acteurs économiques chinois et africains. Hu Changchun, chef de la mission diplomatique chinoise auprès de l’UA, a souligné que la chambre jouerait un rôle crucial pour promouvoir un développement partagé entre la Chine, l’Afrique et les autres pays du Sud global. Il a également exprimé l’espoir que la chambre puisse attirer de nouveaux membres et renforcer les relations économiques et commerciales entre la Chine et l’Afrique.
D’un point de vue stratégique, cette initiative pourrait ouvrir la voie à de nouveaux investissements dans des secteurs cruciaux pour le développement du continent, tels que l’énergie renouvelable, la santé, l’éducation et la technologie. La coopération dans ces domaines pourrait permettre à l’Afrique de relever certains de ses défis les plus urgents, tout en offrant à la Chine de nouvelles opportunités de croissance. La Chambre de commerce chinoise en Afrique devrait donc jouer un rôle clé dans la facilitation de ces échanges.
Enfin, selon Moussa Mohamed Omar, directeur de cabinet adjoint de la Commission de l’Union africaine, la création de la chambre reflète une coopération mutuellement bénéfique, fondée sur le respect et l’échange de résultats concrets. Les entreprises chinoises ont déjà montré un engagement fort en Afrique, et la mise en place de cette institution vise à intensifier cet engagement en soutenant des projets d’envergure qui profitent aux deux parties.

