Le verdict a été rendu le 9 mai dernier par un tribunal du Maryland, aux Etats-Unis. Il condamne Wilson Nuyila (45 ans), Eric Fru Nji (40 ans) et Wilson Che Fonguh (39 ans) pour conspiration, transport d’armes dont les numéros de série ont été effacés et trafic. Les coupables avaient été inculpés en août dernier après des enquêtes menées par le département américain de la sécurité intérieure.
Les trois hommes étaient soupçonnés d’avoir tenté d’exporter des armes illégalement vers le Nigeria et « au moins un autre endroit en Afrique », de novembre 2017 à décembre 2019. Mais pour Emmanuel Nsahlai, l’avocat américain d’origine camerounaise à l’origine de la procédure, il ne fait aucun doute que ces activistes séparatistes tentaient de faire parvenir des armes aux milices sécessionnistes des régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest.
« Ils seront condamnés à une peine de prison. L’audience de détermination de la peine peut prendre des semaines. Dans le système américain, l’audience pour déterminer la peine n’est pas immédiate après la condamnation », explique Me Emmanuel Nsahlai contacté par SBBC.
Wilson Nuyila, Eric Fru Nji et Wilson Che Fonguh risquent de 5 à 20 ans de prison. Cependant, souligne l’avocat, ils bénéficient de circonstances atténuantes, ayant été jusque-là des citoyens exemplaires sans autre délit dans leur dossier.
Trois autres Camerounais d’origine accusés de trafic d’armes attendent également d’être fixés sur leur sort. Il s’agit de Alambi Walters Muma, Edith Ngang, Tamufoh Nchumuluh St Michael.
SBBC