La Belgique a réagi fermement à la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo, un Belge d’origine congolaise, jugé pour tentative de coup d’État en République Démocratique du Congo (RDC). Lundi, Bruxelles a convoqué l’ambassadeur congolais pour protester contre cette peine capitale, exprimant une grande préoccupation face à ce verdict.
Cette condamnation fait suite à un procès militaire à Kinshasa où Wondo, aux côtés de 36 autres prévenus, a été reconnu coupable d’avoir orchestré une tentative de renversement du gouvernement congolais, prétendument déjouée par l’armée en mai. Plusieurs diplomaties occidentales, dont la Belgique, ont suivi de près ce procès, qui a aussi vu la condamnation de trois Américains, un Britannique et un Canadien, tous d’origine congolaise.
Le contexte de ces condamnations est particulièrement tendu, la RDC étant régulièrement confrontée à des tentatives de déstabilisation et des mouvements insurrectionnels. Ce procès, qui a jugé 51 personnes, est vu par certains comme une démonstration de force du gouvernement pour dissuader toute velléité de coup d’État. Toutefois, la Belgique s’oppose fermement à la peine de mort et milite activement pour son abolition, position qui a été clairement exprimée dans les échanges diplomatiques récents.
Les perspectives autour de ce dossier sont incertaines, mais la réaction internationale, notamment celle de l’Union européenne et des États-Unis, pourrait influencer la suite des événements. Des négociations bilatérales entre Bruxelles et Kinshasa pourraient s’intensifier dans les jours à venir. Il reste à voir si des pressions internationales pourront aboutir à une révision des peines ou à des recours judiciaires en faveur des condamnés.
En attendant, l’affaire continue de cristalliser les tensions diplomatiques entre la Belgique et la RDC, tandis que la communauté internationale suit de près les implications politiques de ce jugement. Les appels à respecter le droit à la défense et à annuler les condamnations se multiplient.