Le procès de Salomon Idi Kalonda, bras droit de l’opposant Moïse Katumbi, a débuté ce jeudi devant la cour militaire de Kinshasa. L’accusé, détenu à la prison militaire de Ndolo depuis son arrestation par les renseignements militaires fin mai, fait face à des accusations de trahison et d’intelligence avec des officiers rwandais ainsi qu’avec la rébellion du M23. Des allégations contestées par ses proches et son parti.
Déroulant les charges contre l’opposant, le procureur a mentionné la trahison, l’atteinte à la défense nationale et l’incitation de militaires à des actes contraires à la discipline. Les premières accusations reposent sur des échanges découverts dans sa messagerie WhatsApp. Cependant, l’accusation de port illégal d’armes n’a pas été retenue, malgré son arrestation à l’aéroport de Nd’jili à Kinshasa en mai dernier.
L’avocat de Kalonda, Maître Hervé Diakiese, a vivement réfuté les charges. Selon lui, il s’agit d’une manipulation visant à neutraliser son client et à créer un montage juridique dénué de fondement. Les proches de l’accusé ainsi que son parti, Ensemble pour la République, dénoncent ces accusations comme une tentative de discréditer Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle prévue en décembre 2023.
La première audience, qui s’est déroulée sous un dispositif militaire renforcé autour de la prison, a été de courte durée. La prochaine audience est prévue pour le 18 septembre, laissant ainsi le temps aux avocats de l’opposant d’examiner toutes les pièces du dossier et de préparer leur défense.