La justice malienne a lancé une enquête suite à la découverte d’un charnier à Kidal, ville récemment reprise par l’armée malienne. Le procureur de la république spécialisé dans la lutte antiterroriste a annoncé que les faits révélés pourraient constituer “des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité”.
Le Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et criminalité transnationale organisée a ouvert une enquête à la suite de la découverte d’un charnier par les militaires maliens à Kidal. Selon le procureur de la république Amadou Bocar Toure, les faits révélés sont “susceptibles de constituer des infractions présumées d’actes de terrorisme et de violations des droits humains, notamment de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité”.
Il est important de rappeler que le charnier a été découvert le 16 novembre lors d’une opération de sécurisation, deux jours après la reprise de Kidal par les militaires maliens. Depuis 2014, cette ville stratégique du nord du Mali était sous le contrôle d’une alliance de groupes armés, dont des séparatistes touareg.
Le procureur a appelé la population à collaborer en fournissant toutes les informations utiles sur le sujet. Il a également promis d’informer sur les diligences accomplies “en temps opportun”, soulignant l’importance de la coopération dans cette enquête sensible.
La découverte du charnier par l’armée malienne rappelle les atrocités commises par les terroristes, selon les forces armées maliennes. Cependant, aucune précision n’a été donnée sur le nombre de corps retrouvés, laissant planer le mystère sur l’ampleur de cette tragédie.
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