L’année 2022 s’est terminée avec beaucoup d’interrogations, politiques, sécuritaires et socio-économiques. Au cœur de celles-ci, la question de la réforme de la Constitution devrait continuer à rythmer les débats, d’autant que les députés viennent d’adopter une loi encadrant le processus référendaire dans le pays.
Si pour ses promoteurs, la loi votée le 28 décembre ne vise qu’à combler un vide juridique, pour les opposants, il s’agit clairement de contourner la décision défavorable de la Cour constitutionnelle de septembre dernier, et de rouvrir la voie à une modification de la Constitution du 30 mars 2016.
Lors de ses vœux, le président Touadéra a pris note de son adoption, ainsi que des « manifestations grandioses » organisées ces derniers mois pour « appeler à un référendum constitutionnel ». Il a réaffirmé sa « volonté » de « respecter la Constitution », mais aussi « la volonté du peuple titulaire de la souveraineté nationale ».
Une réforme de la loi fondamentale aurait pour conséquence de l’autoriser à briguer un nouveau mandat en 2025. Pour le moment, l’Autorité nationale des élections n’a pas été saisie du sujet référendaire. Elle se consacre à l’organisation des élections locales, désormais fixées au 16 juillet. Leur tenue serait historique, 35 ans après les dernières…
Autre défi pour le pays, la situation socio-économique : « inflation, pénurie de carburant et contraintes budgétaires forment un dangereux cocktail », remarque un observateur de la vie politique.
Sur le plan sécuritaire, les groupes armés ont mené plusieurs attaques ces dernières semaines, mais pas de grande offensive. Lors de ses voeux, le chef de l’Etat s’est voulu rassurant. Il a a promis d’augmenter le budget de la Défense, salué le « changement de posture » de la MINUSCA, ainsi que la « bravoure » des alliés russes et rwandais.
rfi