Le Vatican a publié un communiqué de presse visant à dissiper les malentendus et les troubles suscités par la récente déclaration du dicastère pour la doctrine de la foi. Baptisée « Fiducia Supplicans », cette déclaration a provoqué une onde de choc en autorisant les prêtres à bénir les couples considérés comme « irréguliers », y compris les couples homosexuels.
Cette décision a enflammé les débats, surtout en Afrique, où des pays comme le Malawi, le Cameroun, la Zambie, le Zimbabwe, la RDC, le Congo-Brazzaville, le Nigeria et le Togo ont exprimé leur désapprobation. Pierre Firtion, du service Afrique de RFI, souligne que la démarche du Vatican a été largement contestée à travers le continent.
Face à cette situation, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, a appelé à une déclaration synodale unifiée pour l’Église d’Afrique. Cette initiative surprenante de la part d’un proche du pape François reflète la complexité de la question de l’homosexualité en Afrique, où 32 des 54 pays criminalisent encore cette orientation sexuelle.
Le Vatican, par la voix de son correspondant Éric Sénanque, insiste sur la nécessité d’une réflexion pastorale approfondie. Le communiqué rappelle que le document reste fidèle à la doctrine classique de l’Église sur le mariage et la sexualité, écartant toute interprétation hérétique ou blasphématoire.
Tout en reconnaissant la diversité des contextes culturels, le Vatican souligne les dangers que peuvent représenter les bénédictions homosexuelles dans les pays où l’homosexualité est sévèrement punie. Cependant, il insiste sur l’importance de ne pas prôner une doctrine divergente de celle approuvée par le pape.
En conclusion, le Vatican précise que ces bénédictions ne sont ni une consécration des personnes ou des couples, ni une approbation de leur mode de vie. Il s’agit plutôt d’une réponse pastorale à des individus cherchant l’assistance divine. Cette précision vise à apaiser les inquiétudes des évêques africains face à l’ouverture de l’Église à bénir des unions homosexuelles.