À peine rentré d’un déplacement privé en France, le président ivoirien Alassane Ouattara a reçu jeudi 6 octobre son homologue togolais Faure Gnassingbé. Il s’agissait d’une visite « d’amitié et de travail ». Mais le chef de l’État togolais est, selon plusieurs sources, également venu rendre compte de l’avancement des discussions sur les 46 militaires détenus depuis le 10 juillet au Mali.
Rien n’a filtré de ce tête-à-tête entre le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue togolais, Faure Gnassingbé. Ce dernier est un interlocuteur privilégié dans le dossier des 46 soldats détenus au Mali. Jeudi 6 octobre, un de ses conseillers s’était rendu à Bamako pour plaider la cause d’une résolution diplomatique de cette crise, et depuis plusieurs voix autorisées affichent un certain optimisme.
« Nous sommes dans l’attente, ça devrait se dénouer rapidement », glisse une source proche du dossier. « Les Maliens doivent d’abord vider le contentieux juridique pour que le président Goïta puisse prendre le relais », assure cette source. Allusion aux poursuites judiciaires lancées par la justice malienne contre les 46 militaires.
Autre sujet qui s’impose : la situation sécuritaire dans la sous-région suite au second coup d’État survenu au Burkina vendredi dernier. En tant que pays voisins, le Togo et la Côte d’Ivoire surveillent cette situation comme du lait sur le feu : « le coup dans le coup est une nouvelle source de déstabilisation pour la sous-région » explique un diplomate.
Bineta Diagne