Lors de ses vœux à la nation, le président gabonais Ali Bongo a tendu la main à l’opposition, annonçant qu’il acceptait d’organiser dans les meilleurs délais la rencontre politique que lui réclamait l’opposition. Une rencontre pour discuter de la transparence électorale lors des élections générales de 2023, qui incluent les présidentielles, législatives, locales et sénatoriales.
Pour l’opposition, cette rencontre pour mieux préparer les prochaines élections était devenue une obsession. « Nous sommes soulagés que tout le monde ait compris la nécessité d’une concertation avant les élections », dit Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale, l’égérie de ce combat.
Pour David Ella Mintsa, porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir, en acceptant cette rencontre, le chef de l’État démontre qu’il est profondément attaché au dialogue et à la stabilité du pays : « La culture du dialogue inclusif est une constance dans la pratique politique du président Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’État se pose véritablement en garant de la stabilité. De notre point de vue, toute discussion avec l’opposition est utile dès lors qu’elle concourt à améliorer les conditions d’organisation des élections. »
Mais la présidente de l’Union nationale met en garde : l’opposition ne souhaite pas participer à un monologue dont les décisions ne seront pas appliquées. « C’est là où j’en appelle à la responsabilité de toute la classe politique et le chef de l’État doit veiller à ce que toutes les décisions qui sont prises soient appliquées dans l’intérêt du peuple gabonais », insiste Paulette Missambo.
L’année de 2023 est considérée par les Gabonais comme cruciale, car quatre scrutins sont prévus : présidentielle, législatives, locales et sénatoriales.