La Banque mondiale a décidé de suspendre son aide financière au Gabon parce que le pays n’a pas réglé certaines dettes. Ces dettes impayées, appelées arriérés, s’élèvent à 17 milliards de francs CFA, soit environ 26 millions d’euros. Cette suspension, annoncée par le ministère des Comptes publics lundi soir, est la deuxième en un an.
Plusieurs raisons expliquent cette situation. Le Gabon a eu du mal à obtenir de l’argent sur les marchés internationaux. En même temps, le gouvernement a augmenté les dépenses pour financer des projets sociaux importants et d’autres initiatives stratégiques. En plus, le projet de budget pour 2025 prévoit une augmentation des dépenses de plus de 40 milliards de francs CFA, ce qui met encore plus de pression sur les finances du pays.
Cette suspension survient alors que les finances publiques du Gabon sont déjà fragiles. En décembre, la Cemac, une organisation régionale, avait déclaré que les dépenses du Gabon avaient un impact négatif sur les budgets de la région. De son côté, le FMI avait averti en mai que la politique budgétaire du Gabon était trop ambitieuse, avec une dette publique atteignant plus de 70 % de la richesse produite par le pays.
Malgré ces défis, le gouvernement gabonais reste optimiste. Le président de la transition a demandé l’aide technique du FMI pour réorganiser les finances publiques et stabiliser l’économie. Le gouvernement affirme aussi avoir remboursé plus de 1 210 milliards de francs CFA en 2024 et promet de régler les dettes restantes rapidement.
La Banque mondiale a expliqué que cette suspension était prévue par les accords financiers pour s’assurer que les projets soient bien gérés. Même si les fonds sont temporairement bloqués, l’institution affirme rester engagée à travailler avec le Gabon pour trouver des solutions.
Les spécialistes financiers pensent qu’il est urgent de résoudre cette crise pour éviter des problèmes économiques plus graves. Pour rétablir la confiance des partenaires internationaux, le Gabon doit mieux contrôler ses dépenses et trouver de nouvelles sources de revenus. Les mois à venir seront décisifs pour savoir si le pays parviendra à surmonter cette situation.