Entre avis de recherches signalant, sur la toile, la disparition d’enfants, des aadolescents ou adultes retrouvés sains et saufs ou sans vie pour les moins chanceux, au Gabon la psychose autour des crimes rituels se ravive. Certaines vidéos publiées sur les réseaux sociaux et relayant les témoignages des présumés rescapés donnent froid dans le dos, nourrissant davantage la peur qui gagne un peu plus les foyers en cette année électorale. Faut-il réellement y croire et avoir peur ? L’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) et les autorités du pays sont pour l’heure muettes mais la toile, en panique, appelle les populations à la vigilance.
«Elle était en boxeur et en soutien. Elle bougeait encore, ils ont pris la machette ils l’ont damé au fur et à mesure. Il a pris la tête avec la mèche, il a mis dans la glacière, il a fermé. L’enfant était-là il criait ‘maman !’. Ils ont pris l’enfant, ils ont coupé».
Glaçant !
Ce témoignage glaçant (voir sur Facebook) est celui d’une jeune fille qui aurait récemment échappé à des criminels sur la nationale 1, à quelques kilomètres de Libreville. Elle serait, à en croire son récit, montée avec une dame et son enfant à bas âge dans un bus à la pharmacie d’Essassa pour le Pk27/Olam. Ayant sans doute perdu connaissance quelques temps après, elle dit s’être réveillée dans la brousse, pieds et mains liés. A côté d’elle, la dame qui suppliait leurs ravisseurs de laisser partir son enfant.
Sans se soucier des supplications de la dame, les ravisseurs auraient sorti des glacières, bidons de 5L, seringues et machettes avant d’ôter la vie de la femme et celle de son enfant. Selon la jeune dame témoignant dans la vidéo, estimant qu’ils n’étaient pas pressés, l’un des ravisseurs aurait tenté d’abuser d’elle mais sa virginité l’aurait sauvé tant, auraient-ils laissé entendre, leur patron leur promettait plus d’argent s’ils ramenaient une fille vierge. «Après ils sont descendus derrière le camion. Les trucs aux pieds ont commencé à quitter. Les trucs aux mains j’ai commencé à enlever avec les dents. Après je les ai vu venir, j’ai commencé à fuir par l’arrière». En clair, la jeune fille dit avoir échappé à un crime rituel. Vrai ou faux ? La vidéo largement partagé sur la toile, montre une jeune fille en pleurs et vraisemblablement traumatisée par un événement qu’elle aurait vécu. Autour, des voix des personnes qui sous le choc lui demandent de raconter son histoire.
Faut-il avoir peur ?
Au Gabon depuis plusieurs semaines, entre disparitions signalées, signalisations de voitures conduites par de supposés criminels, témoignages troublants et corps sans vie retrouvés avec des organes manquants, en cette année électorale la psychose autour des crimes rituels se ravive.
Dans le Grand-Libreville, la crainte gagne le terrain au point que le moindre geste déplacé d’un chauffeur fait craindre le pire. Les ‘légendes urbaines’ racontent qu’en pareilles périodes, «les hommes politiques assoiffés de sang, sont prêts à tout pour remporter des victoires». Leurs hommes à tout faire sillonneraient donc villes et villages pour s’emparer des éventuelles proies. Mythe ou réalité ? S’il est impossible de répondre en toute logique faute d’enquête ou d’autopsie quand c’est nécessaire, le peuple répond de façon empirique que ces histoires n’ont rien d’un mythe. Faut-il avoir peur ?
L’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) et les autorités du pays sont pour l’heure muettes. Aucune communication de l’ALCR encore moins de la Police et du ministre de l’Intérieur concernant des disparitions signalées selon les procédures en vigueur dans le pays. Mais la toile en panique appelle les populations à la vigilance. «Seigneur à quand la fin ? C’est à croire que les crimes rituels sont entretenus dans ce pays !», s’est exclamé un internaute. «Il faut dénoncer ces choses et utiliser tous les moyens pour que ça cesse», a commenté un autre qui dit refuser d’avoir peur. D’aucuns en lanceurs d’alertes, appellent les autorités gabonaises à se saisir de la question pour rassurer les populations et éviter le pire. Ils ont encore en mémoire l’épisode de janvier 2020 où, des rumeurs d’enlèvement d’enfants dans le but de commettre des crimes rituels prises très au sérieux par certains parents au regard de certains témoignages relayés sur la toile, avaient donné lieu à des vindictes populaires avec à la clé, la mort d’un innocent.
Gabonreview