Le gouvernement gabonais a fixé des quotas pour l’emploi de la main-d’œuvre étrangère lors du conseil des ministres du 25 juin dernier. Ces quotas sont de 15 % pour les cadres, 10 % pour les agents de maitrise et techniciens supérieurs, et 5 % pour le personnel d’exécution, soit un maximum de 30 % de main-d’œuvre étrangère.
Selon le gouvernement, ce décret vise à prioriser l’embauche des nationaux, à valoriser la main-d’œuvre gabonaise, à restreindre l’accès des étrangers aux postes de responsabilité, et à ajuster la délivrance des autorisations d’emploi aux besoins du marché. Cette mesure ambitionne de réduire le taux de chômage en augmentant l’emploi des Gabonais.
Ces quotas découlent de l’article 137 de la loi n° 022/21 du 19 novembre 2021, portant Code du travail en République gabonaise. Cet article stipule que, à compétence égale, la priorité doit être donnée aux nationaux. Les critères de compétence doivent considérer, entre autres, la mobilité dans les groupes de sociétés, le savoir-faire technique et l’expertise requise, en fonction des besoins du pays.
Les Gabonais espèrent que l’application de ces quotas contribuera à réduire le chômage, particulièrement chez les jeunes. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), le Gabon affiche l’un des taux de chômage des jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne, à 36 %. Entre 2016 et 2020, l’Office national de l’emploi (ONE) a recensé 64 077 demandeurs d’emploi, dont plus de 87 % âgés de 16 à 34 ans.
La mise en œuvre de cette nouvelle politique est attendue avec optimisme par la population gabonaise, qui voit en elle une opportunité de redynamiser le marché de l’emploi local. Les entreprises, quant à elles, devront adapter leurs pratiques de recrutement pour se conformer aux nouvelles réglementations.
Avec ces quotas, le gouvernement gabonais affiche sa volonté de prioriser l’emploi local et de lutter contre le chômage. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer l’économie nationale et à offrir de meilleures perspectives d’avenir aux jeunes Gabonais.