Séraphin Moundounga a été nommé président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Gabon, marquant ainsi son retour triomphal dans son pays après sept ans d’exil en Europe. Ce retour fait suite à sa contestation de la réélection d’Ali Bongo en 2016, un acte qui l’a contraint à quitter clandestinement le pays par crainte pour sa vie.
Séraphin Moundounga, ancien vice-Premier ministre chargé de la Justice sous le régime d’Ali Bongo, a pris la tête du CESE deux semaines après son retour au Gabon. Sa nomination a été réalisée par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma. Cette décision marque un tournant politique dans le pays, car elle intervient dans le contexte du coup d’État du 30 août dernier qui a conduit à la dissolution de toutes les institutions constitutionnelles, y compris le CESE.
Le Gabon a traversé une période politique tumultueuse, marquée par le coup d’État du 30 août dernier. Ce coup d’État a entraîné la dissolution du CESE, mais toutes les autres institutions ont été rétablies. La nomination de Séraphin Moundounga à la présidence du CESE symbolise la restauration de cette institution consultative dans le pays.
Le CESE est un organe consultatif au Gabon, ce qui signifie que ses avis et décisions ne sont pas exécutoires. Cependant, la nomination de Moundounga et d’autres personnalités marquantes, telles que Joël Ogouma, Bertrand Zibi, Georges Mpaga et Aminata Nzomba, au sein du bureau de l’institution pourrait apporter un nouveau dynamisme à ses activités. Le rôle du CESE dans la vie nationale pourrait évoluer, offrant ainsi des perspectives pour des consultations plus influentes sur les enjeux économiques, sociaux, et environnementaux au Gabon.