George Weah, président du Liberia, se retrouve face à un défi diplomatique majeur alors que ses diplomates, agissant de manière autonome, ont voté contre une résolution de l’ONU appelant à une « cessation urgente des hostilités » à Gaza. Ce désaccord soulève des questions sur la cohérence de la politique étrangère du Liberia et teste l’autorité du président à la veille de la passation de pouvoir à son successeur, Joseph Boakai, en janvier.
Le ministère libérien de l’Information a réagi dans un communiqué, soulignant que les diplomates ont agi sans l’aval du président, soulignant ainsi le rôle central de George Weah dans la formulation de la politique étrangère. L’identité des diplomates dissidents reste inconnue, mais l’incident souligne un manque de coordination au sein de l’appareil diplomatique libérien, exacerbant les tensions internes.
Des observateurs ont noté l’absence de la représentante permanente du Liberia lors du vote, un élément clé contribuant à la controverse. Le Liberia, étant le seul État africain à s’opposer au cessez-le-feu, a suscité des critiques de la part de sa population, traditionnellement attachée aux droits du peuple palestinien.
La décision des diplomates libériens a provoqué une réaction critique au sein de la population libérienne, qui exprime son attachement aux droits des Palestiniens. Cette situation met en lumière les dissensions entre le président, les diplomates et le ministère des Affaires étrangères, alimentant un climat politique tendu.
Face aux critiques internes et externes, George Weah a pris la parole devant l’Assemblée générale de l’ONU pour annuler le premier vote et réaffirmer le soutien du Liberia au cessez-le-feu. Cette réaction tardive vise à préserver l’image du président, critiqué pour avoir réagi après le vote plutôt qu’avant, soulignant les défis internes de la politique étrangère libérienne.