Un incendie dévastateur a frappé le marché de Kejetia, à Kumasi, la deuxième plus grande ville du Ghana. Le sinistre, qui a pris naissance dans la nuit, n’a été maîtrisé qu’après cinq heures d’interventions incessantes des pompiers. Environ 4.000 mètres carrés de commerces ont été détruits dans ce qui représente l’un des pires incendies que le marché ait connus. Les pertes financières sont évaluées à plusieurs centaines de millions de cedis, laissant de nombreux commerçants désemparés. Le marché de Kejetia, l’un des plus grands centres commerciaux d’Afrique de l’Ouest, a été durement frappé par cette catastrophe.
Les causes exactes de cet incendie restent inconnues à ce jour, et une enquête est en cours pour déterminer l’origine du drame. Cependant, les autorités ont rapidement réagi, et le président ghanéen, John Dramani Mahama, s’est rendu sur les lieux pour exprimer son soutien aux commerçants sinistrés. Dans son discours, il a promis d’aider ceux qui ont perdu leurs moyens de subsistance et a appelé à la mise en place de mesures de sécurité incendie plus strictes sur les marchés à travers le pays. Le président a également souligné la nécessité d’améliorer les infrastructures de sécurité sur les lieux de vente pour éviter de telles tragédies à l’avenir.
Le marché de Kejetia, qui regroupe des milliers de petits commerçants, souffre depuis longtemps de plusieurs problèmes structurels. Parmi les principales préoccupations figurent des factures d’électricité impayées et une préparation insuffisante aux risques d’incendie. L’inefficacité des systèmes d’alarme et d’évacuation, couplée à une gestion déficiente de l’assainissement, contribue à rendre le marché vulnérable aux incendies. Ces conditions ont été pointées du doigt dans les rapports locaux, qui ont révélé que des incidents similaires se produisent régulièrement, bien que de moindre ampleur.
L’incendie tragique de Kejetia met en lumière l’urgence d’une révision des mesures de sécurité dans les marchés ghanéens. Au-delà des promesses de soutien aux commerçants, la question cruciale reste celle de la mise en place d’une réglementation stricte et d’un suivi rigoureux pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. Les autorités locales, soutenues par les acteurs privés et les ONG, devront probablement revoir leur approche pour protéger ce lieu stratégique de commerce, tout en renforçant la sensibilisation des commerçants aux risques liés à la sécurité incendie.
Les témoignages recueillis auprès des commerçants et des habitants de Kumasi révèlent une inquiétude grandissante face à la gestion des catastrophes dans cette zone commerciale clé. Nombreux sont ceux qui déplorent l’absence de mesures concrètes malgré les avertissements passés. D’autres analysent cette tragédie sous l’angle des défis économiques du pays, soulignant que des milliers de personnes risquent de se retrouver sans source de revenus dans un contexte déjà difficile. En parallèle, la presse locale appelle à une révision des politiques publiques en matière de sécurité incendie, insistant sur la nécessité d’une action préventive pour protéger non seulement les commerçants, mais aussi les citoyens.
Si la tragédie du marché de Kejetia a fait naître une prise de conscience, elle pourrait également entraîner des changements significatifs dans la gestion des marchés au Ghana. L’incendie pourrait ainsi être le catalyseur d’une réforme indispensable visant à sécuriser les espaces commerciaux vulnérables. Cependant, seule une action concertée entre le gouvernement, les autorités locales et les acteurs privés permettra d’éviter que cet incident ne reste qu’une leçon amère.
🇬🇭 Au Ghana, un incendie ravage le marché Kejetia de Kumasi, deuxième plus grande ville du pays
Le feu n'a pu être maîtrisé qu'après cinq heures d’intervention. Plus de 4.000 mètres carrés de commerces ont été détruits. Les pertes s'élèvent à des centaines de millions de cedis.… pic.twitter.com/FalEPf3LAz
— Sputnik Afrique (@sputnik_afrique) March 22, 2025