La police de Guinée-Bissau a réalisé une saisie record de 2,6 tonnes de cocaïne samedi dernier. La drogue a été retrouvée dans un avion privé en provenance du Venezuela. Cinq ressortissants latino-américains ont été arrêtés à bord de l’aéronef, marquant l’une des plus importantes saisies de stupéfiants de l’année dans le pays.
Selon les autorités, cette opération pourrait impliquer des personnalités influentes, notamment dans la sphère politique. Depuis l’annonce de la saisie, l’affaire est largement relayée sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux, suscitant de vives réactions. Le gouvernement a fermement déclaré que toutes les personnes impliquées seront sévèrement punies.
Le contexte de cette saisie n’est pas isolé. La Guinée-Bissau, souvent citée comme un point de transit pour le trafic de drogue entre l’Amérique latine et l’Europe, a déjà été confrontée à de telles affaires. En 2020, des saisies de drogue similaires avaient alimenté les inquiétudes sur le rôle du pays dans les réseaux internationaux de narcotrafic.
Face à cette nouvelle saisie, des craintes grandissent quant à un retour de la Guinée-Bissau comme plaque tournante du trafic de drogue. Les autorités locales, appuyées par des agences internationales comme la DEA américaine, mènent des enquêtes approfondies pour démanteler ces réseaux et éviter une aggravation de la situation.
Cette opération n’a pas été le fruit du hasard. Elle a nécessité une étroite collaboration internationale, notamment avec la DEA, qui suivait l’avion depuis son départ du Venezuela. Dès son arrivée à l’aéroport, un dispositif policier avait été mis en place, permettant l’interception du chargement illégal.
Les prochaines étapes de l’enquête seront cruciales. Les autorités bissau-guinéennes promettent de maintenir une coopération avec les partenaires internationaux pour freiner l’influence des cartels dans la région, et espèrent que cette saisie marquera un tournant dans la lutte contre le narcotrafic en Afrique de l’Ouest.