En juillet 2022, le gouvernement a ordonné la suspension des activités de Rio Tinto et Winning Consortium Simandou en Guinée, face à la lenteur observée alors dans la mise en œuvre des dispositions de l’accord-cadre relatif au développement du grand gisement de minerai de fer Simandou.
En Guinée, le gouvernement de Transition a annoncé cette semaine la reprise, en mars prochain, des travaux liés à l’exploitation du minerai de fer de Simandou. Suspendu depuis juillet 2022, le développement du projet reprend après une visite de travail effectuée du 11 au 22 janvier 2023 à Pékin en Chine, par une délégation guinéenne composée de membres du gouvernement et d’autres autorités impliquées dans le projet.
Selon les détails fournis par la cellule de communication de la présidence, plusieurs rencontres ont eu lieu avec les autorités chinoises, les deux compagnies minières actives sur le projet (Rio Tinto et Winning Consortium Simandou) et les représentants d’institutions publiques et financières, capables d’apporter les fonds nécessaires à la construction des différentes infrastructures liées à Simandou.
Notons que le plus grand sidérurgiste du monde China Baowu qui envisage d’entrer au capital de WCS afin de sécuriser un approvisionnement futur en minerai de fer, a également participé aux échanges. « L’entrée de Baowu dans le projet est un signal positif de l’importance de Simandou et de l’attrait à long terme de son minerai de fer à haute teneur et à faible degré d’impureté », soulignait début janvier Gerard Rheinberger, un responsable de Rio Tinto cité par Reuters.
Selon un accord-cadre signé en mars 2022, les compagnies actives sur le projet devraient mutualiser leurs investissements pour la construction des infrastructures liées au transport et à l’exportation du fer de Simandou qui se trouve dans une zone à désenclaver. L’entrée en production du projet est attendue en 2025.
Agence ecofin