L’Afrique continue d’attirer l’attention des investisseurs étrangers, mais seuls trois pays du continent parviennent à se distinguer dans le classement 2025 des économies les plus attractives pour les multinationales. Il s’agit de Maurice, de l’Égypte et de l’Algérie, selon le dernier rapport publié par le cabinet italien The European House – Ambrosetti. Ce classement, intitulé « Global Attractiveness Index 2025 », a été rendu public le dimanche 7 septembre 2025.
L’étude évalue l’attractivité de 146 pays représentant 98 % du produit intérieur brut mondial et 94 % de la population de la planète. Pour établir ce classement, le cabinet s’est appuyé sur plus d’une cinquantaine d’indicateurs de performance clés, issus de données publiées par des institutions internationales telles que le FMI, la Banque mondiale, le PNUD ou encore la CNUCED. L’évaluation couvre un large éventail de critères, allant des investissements directs étrangers à la qualité de la gouvernance, en passant par le niveau d’éducation, l’état de droit, le développement des technologies, l’innovation ou encore l’égalité des genres.
Chaque pays se voit attribuer un score allant de 0 à 100, en fonction de sa performance sur quatre dimensions principales : son positionnement actuel, son dynamisme économique, sa durabilité et ses perspectives futures. En fonction de ce score global, les pays sont ensuite répartis en quatre catégories : très attractifs, assez attractifs, moyennement attractifs et peu attractifs.
En Afrique, Maurice se hisse au sommet du classement continental avec un score de 30,4 points, ce qui le place à la 76e position au niveau mondial. L’île tire notamment son avantage de son ouverture économique, de la stabilité de ses politiques publiques et de ses efforts en matière d’innovation et de développement du capital humain. L’Égypte et l’Algérie arrivent juste derrière, toutes deux avec un score de 30 points, partageant la 78e place mondiale. Ces trois pays sont les seuls du continent à entrer dans la catégorie des pays « moyennement attractifs ».
Derrière ce trio de tête, d’autres pays africains se positionnent plus loin dans le classement. Le Maroc occupe la 85e place mondiale, suivi par la Côte d’Ivoire (89e), le Botswana (93e), l’Afrique du Sud (96e), le Sénégal (97e), le Rwanda (99e) et les Seychelles (100e), qui ferment le top 10 africain. Toutefois, aucun de ces pays ne parvient à franchir le seuil permettant de passer à un niveau d’attractivité moyen, selon les critères du rapport.
À l’échelle mondiale, les États-Unis conservent leur position de leader incontesté avec un score parfait de 100 points. Ils sont suivis par la Chine (87,7), l’Allemagne (81,4), Singapour (80,9) et le Japon (78,8). En tout, seuls quatre pays sont classés comme « très attractifs », tandis que douze sont jugés « assez attractifs ». La majorité des pays, soit 63, présentent une attractivité moyenne, alors que 67 autres sont considérés comme peu attractifs.
Ce classement met en évidence les défis auxquels de nombreux pays africains doivent encore faire face pour améliorer leur position sur la scène internationale. Bien que certains affichent des progrès notables, notamment en matière de gouvernance et de développement humain, beaucoup restent freinés par des obstacles structurels. L’amélioration du climat des affaires, l’investissement dans l’éducation et les infrastructures, ainsi qu’une meilleure stabilité institutionnelle restent des leviers essentiels pour renforcer l’attractivité du continent dans les années à venir.