L’ancien Président sud-africain Jacob Zuma a été libéré de sa peine de prison, suite à une procédure spéciale de remise en liberté décidée par le Département des services correctionnels. Cette décision intervient après qu’il se soit présenté à la prison d’Estcour, dans la province du KwaZulu-Natal, le 11 août dernier.
En juin 2021, Jacob Zuma avait été condamné par la Cour constitutionnelle à 15 mois de prison pour outrage à la justice. Cette condamnation faisait suite à son refus de comparaître devant la Commission d’enquête sur la capture de l’État, malgré un ordre émanant de la Cour. Cependant, seulement deux mois après son incarcération, il avait été libéré pour raisons médicales. Les juridictions supérieures, à savoir la Haute Cour et la Cour suprême d’appel, avaient ensuite statué que cette libération était illégale.
Le commissaire des services correctionnels, Makgothi Thobakgale, s’est vu confier la décision de savoir si le temps passé en liberté conditionnelle pour raisons médicales par Jacob Zuma devait être considéré comme du temps déjà purgé. Lors d’un point de presse conjoint avec le ministre de la Justice et des services correctionnels, Ronald Lamola, M. Thobakgale a annoncé avoir exercé son pouvoir discrétionnaire accordé par la Cour suprême d’appel pour exonérer Zuma de la portion restante de sa peine.
Cette libération suscite des craintes de troubles similaires à ceux de 2021, qui avaient éclaté suite à l’incarcération initiale de Jacob Zuma. En juillet de cette année-là, l’Afrique du Sud avait été secouée par des violences et des émeutes, causant de nombreux décès et d’importants dégâts matériels. La possibilité d’un retour en prison pour Zuma avait ravivé ces inquiétudes.