Le célèbre rappeur et producteur américain Jay-Z, de son vrai nom Shawn Carter, est au cœur d’une polémique après avoir été accusé de viol par une femme dans une plainte déposée dimanche. Cette accusation, qui implique également Sean « Diddy » Combs, remonte à une soirée privée en 2000. Lundi, Jay-Z a fermement nié les faits, dénonçant une manœuvre d’extorsion orchestrée par l’avocat de la plaignante.
La plainte initiale, déposée contre Sean « Diddy » Combs pour une agression sexuelle présumée survenue lors des MTV Video Music Awards de 2000, a été modifiée pour inclure Jay-Z. La plaignante allègue que les deux artistes, accompagnés d’une autre célébrité anonyme, l’auraient violée dans une chambre après lui avoir fait consommer une boisson qui l’aurait rendue étourdie. En réponse, Jay-Z a publié un communiqué qualifiant les accusations d’« idiotes et odieuses » tout en révélant avoir intenté une action en justice contre l’avocat Tony Buzbee pour tentative de chantage.
Cette affaire s’inscrit dans une série de poursuites pour agressions sexuelles visant Sean Combs, qui est actuellement détenu à New York pour trafic sexuel. L’avocat de la plaignante, Tony Buzbee, avait déjà attiré l’attention en octobre dernier en annonçant représenter plus de 120 personnes accusant Combs de comportements sexuels inappropriés. Une ligne téléphonique spéciale a même été mise en place pour recueillir les témoignages. Ces initiatives ont été vivement critiquées par les avocats de Combs, qui les qualifient de stratagèmes publicitaires.
Jay-Z, par le biais de son équipe juridique, a accusé Me Buzbee d’avoir tenté d’obtenir un règlement à l’amiable sous la menace de rendre publique l’accusation. Pour sa part, l’avocat a rejeté ces allégations, affirmant que sa lettre ne demandait qu’une médiation confidentielle. Cette guerre des mots pourrait annoncer une bataille judiciaire retentissante, avec des implications pour les deux parties.
Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Jay-Z a exprimé son inquiétude pour sa famille, notamment ses enfants, qui risquent d’être confrontés à ces accusations dans les médias. Il dénonce la cruauté et la cupidité de certaines personnes et réaffirme son intention de ne pas céder à ce qu’il considère comme une tentative d’intimidation.
Cette affaire relance le débat sur les abus présumés dans l’industrie du divertissement, où des figures puissantes font face à des accusations graves. Elle met également en lumière les limites entre justice et médiatisation, dans un contexte où chaque partie tente de défendre son image tout en préparant sa stratégie judiciaire.