L’Algérienne Imane Khelif a réalisé un exploit historique ce vendredi 9 août en remportant la médaille d’or dans la catégorie des moins de 66 kg aux Jeux Olympiques de 2024. Face à la Chinoise Liu Yang, Khelif s’est imposée de manière unanime, gravant ainsi son nom dans l’histoire du sport algérien.
Cette victoire est d’autant plus significative pour Imane Khelif qu’elle survient dans un contexte difficile, marqué par des critiques et des accusations infondées à son encontre. Depuis le début des Jeux, la boxeuse a été confrontée à une campagne de haine, notamment sur les réseaux sociaux, où elle a été accusée à tort de ne pas être une femme. Ces allégations n’ont cependant pas ébranlé sa détermination, et son triomphe en finale est une réponse éclatante à ses détracteurs.
La polémique entourant Imane Khelif trouve son origine dans son exclusion controversée des demi-finales des Mondiaux 2023 à New Delhi, où un test visant à établir son genre avait suscité des doutes. Malgré ces obstacles, Khelif a su conserver son sang-froid et répondre sur le ring, notamment lors de son combat contre l’Italienne Angela Carini, où elle avait déjà montré sa supériorité.
La victoire d’Imane Khelif pourrait bien ouvrir une nouvelle ère pour la boxe féminine en Algérie et au-delà. Soutenue par le Comité International Olympique (CIO), elle est devenue une figure emblématique non seulement pour son pays, mais aussi pour toutes les femmes qui aspirent à briser les barrières dans le sport. Sa détermination et son courage serviront de modèle pour les futures générations de sportives.
Avant même le combat final, Imane Khelif avait déjà conquis le cœur de son village natal, Biban Mesbah, où les habitants s’étaient mobilisés pour célébrer sa victoire. Son triomphe a ainsi résonné bien au-delà du ring, dans cette petite localité rurale du sud-ouest de l’Algérie, offrant une lueur d’espoir et de fierté à toute une communauté.
Imane Khelif, issue d’une famille conservatrice, a dû surmonter de nombreux obstacles pour pratiquer la boxe, un sport encore peu accessible aux femmes en Algérie. Malgré les difficultés et les critiques, elle a persévéré et aujourd’hui, à 25 ans, elle incarne le rêve olympique algérien, prouvant que rien n’est impossible pour ceux qui osent défier les normes.