Le Tribunal correctionnel de Bruxelles a décidé de reporter au 8 janvier 2025 le procès de la chanteuse malienne Rokia Traoré. Détenue depuis six mois, l’artiste est accusée de non-représentation d’enfant dans le cadre d’un conflit de garde avec son ancien compagnon belge, Jan Goossens.
La décision du report fait suite à une demande de Dimitri de Béco, le nouvel avocat de l’artiste, qui estime avoir besoin de plus de temps pour examiner ce dossier complexe. Malgré ce délai supplémentaire, le tribunal a refusé de libérer Rokia Traoré, invoquant un risque de fuite. Ce refus maintient l’artiste en détention jusqu’à la prochaine audience.
Ce conflit judiciaire remonte à 2019, lorsque Jan Goossens a saisi la justice pour non-représentation de leur fille, née en 2015. En 2023, un tribunal belge avait condamné Rokia Traoré en son absence. Cette condamnation a conduit à son arrestation en Italie en juin 2024, suivie de son extradition vers la Belgique. L’affaire illustre les tensions entre droits parentaux et juridictions internationales.
La prochaine audience prévue en janvier 2025 sera cruciale pour clarifier les responsabilités dans cette affaire. Pour le père, il s’agit d’une opportunité de retrouver un lien avec sa fille, qu’il n’a pas vue depuis plus de cinq ans. Pour Rokia Traoré, il s’agit d’obtenir une défense équitable et de résoudre un conflit qui impacte sa vie personnelle et artistique.
Lors de l’audience, Rokia Traoré a exprimé son souhait de permettre à sa fille de voir son père, une déclaration qui n’a pas suffi à convaincre le tribunal. Les avocats des deux parties continuent de s’affronter, chacun défendant des positions marquées par des années de tensions et de désaccords.
Ce dossier met en lumière les défis des litiges transnationaux en matière de garde d’enfants, surtout lorsqu’ils impliquent des figures publiques. Le cas de Rokia Traoré soulève des questions sur l’équilibre entre justice, parentalité et liberté individuelle. Ce procès pourrait ainsi établir des précédents pour des affaires similaires à l’avenir.