Il est accusé de faire partie d’un réseau de contrebande de cornes de rhinocéros, d’ivoire d’éléphant et d’héroïne depuis plusieurs pays d’Afrique vers les États-Unis. La semaine dernière, le département d’État américain avait annoncé une récompense allant jusqu’à un million de dollars pour toute information menant à son arrestation.
Il était sorti des radars depuis l’été 2019, soit presque trois ans. À l’époque, Badru Abdul Aziz Saleh, alias « Badro », est arrêté dans son pays, le Kenya, pour trafic de drogue puis libéré sous caution.
Parallèlement, une investigation est ouverte aux États-Unis. Elle conduit en 2021 à son inculpation. Selon l’acte d’accusation, il lui est reproché d’avoir pris part à un trafic visant à faire entrer aux USA en contrebande au moins 190 kilogrammes de cornes de rhinocéros et dix tonnes d’ivoire d’éléphant. Le tout pour une valeur de plus de sept millions de dollars. Il est aussi accusé d’avoir tenté d’écouler plus dix kilogrammes d’héroïne auprès d’un acheteur à New York.
Sa cavale a pris fin lundi, à Liboi, dans le comté de Garissa, dans le nord-est du Kenya. Selon le chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis à Nairobi, cette arrestation a été rendue possible grâce à des informations reçues après que les États-Unis ont promis en échange une coquette récompense.
Actuellement en garde à vue à Nairobi, Badru Abdul Aziz Saleh devrait être extradé vers les États-Unis. C’est une prise importante, mais la traque se poursuit, car un autre Kényan, son complice présumé, Abdi Hussein Ahmed, est toujours en fuite.
RFI