Le président chinois, Xi Jinping, a annoncé ce 5 septembre 2024 que la Chine allait injecter plus de 50 milliards de dollars sur trois ans pour soutenir les pays africains. Ce financement vise à développer l’industrie, l’agriculture et les infrastructures, tout en créant un million d’emplois sur le continent.
Lors de la cérémonie d’ouverture du neuvième Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Pékin, Xi Jinping a précisé que le soutien financier s’élèverait à 360 milliards de yuans, soit environ 50,7 milliards de dollars. En présence d’une cinquantaine de dirigeants africains, il a souligné que la Chine souhaitait renforcer ses relations économiques avec l’Afrique, en axant son aide sur des secteurs clés pour le développement.
Le contexte de cet engagement s’inscrit dans une coopération sino-africaine croissante. La Chine est depuis 2008 le premier partenaire commercial du continent, avec des échanges bilatéraux qui ont atteint 166,3 milliards de dollars en 2023. En parallèle, la Chine a octroyé 1 306 prêts d’une valeur globale de 182,28 milliards de dollars à 49 pays africains et 7 institutions financières régionales entre 2000 et 2023. Ces prêts ont permis de financer de nombreux projets d’infrastructures, mais ont aussi alimenté les critiques sur le risque d’endettement des États africains.
Les perspectives sont multiples pour les pays africains. En plus des opportunités économiques liées à l’industrialisation et au développement des infrastructures, la création d’un million d’emplois est un facteur crucial pour des économies souvent confrontées à un taux de chômage élevé. Cependant, les dirigeants africains devront s’assurer que ces nouveaux engagements ne creusent pas davantage la dépendance financière des États vis-à-vis de la Chine.
Alors que Pékin met en avant des relations bilatérales « à leur meilleur niveau », le débat sur la dette africaine reste d’actualité. La promesse de Xi Jinping sera observée de près, notamment en ce qui concerne les conditions des prêts et les retombées réelles pour les économies africaines. Le développement de projets concrets et durables sera un test pour la viabilité de ce partenariat sino-africain.