La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) au Bénin prend une initiative audacieuse en décidant de se déplacer hors de Porto-Novo pour rendre la justice plus accessible. Cette décision vise à faciliter l’accès à la Cour pour les justiciables démunis ou résidant à une distance considérable du siège de la Criet.
Cette démarche révolutionnaire est motivée par le constat selon lequel de nombreuses victimes, en particulier celles impliquées dans des affaires de mÅ“urs, ne peuvent pas se permettre les frais de déplacement pour assister aux audiences. Les hauts magistrats de la Criet soulignent l’importance de garantir l’accès à la justice à tous, indépendamment de leur situation géographique ou de leurs moyens financiers.
La décision de délocaliser les audiences trouve son origine dans le contexte complexe des affaires de viols, de mariages forcés et de harcèlement commis à l’intérieur du pays. L’assemblée générale des magistrats de la Criet a pris cette mesure afin de surmonter les obstacles liés aux distances considérables entre le siège de la juridiction à Porto Novo et les lieux de résidence des parties prenantes.
Les audiences foraines cibleront spécifiquement les affaires de viols, de mariages forcés et de harcèlement, offrant ainsi une solution concrète aux justiciables qui, en raison de contraintes financières, ne pouvaient se présenter aux audiences. La délocalisation mensuelle des audiences contribuera à surmonter les défis logistiques et financiers rencontrés par ceux qui résident à des centaines de kilomètres du siège de la Criet.
Selon les informations de RFI, plus de 500 dossiers ont été présentés devant la chambre des infractions en un an. Les premières audiences hors siège débuteront le 27 novembre, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère dans le système judiciaire béninois. Un haut magistrat de la Criet souligne que cette initiative vise à “faciliter l’accès à la Cour pour les justiciables démunis ou résidant trop loin du siège de la Criet.”