La semaine dernière, une annonce a éclipsé l’actualité française habituelle, laissant entendre que le président Emmanuel Macron avait perdu son emprise en Afrique. En effet, il a confirmé le retrait des troupes françaises du Niger d’ici la fin de l’année, mettant fin à un bras de fer de deux mois suite au coup d’État militaire qui a destitué le président Mohamed Bazoum. Cette décision inattendue suscite des interrogations quant à la politique africaine de la France.
Cette décision de retrait précipité du Niger révèle un double échec pour Macron. Tout d’abord, il a continué à soutenir le président destitué, croyant que le Nigeria interviendrait avec la CEDEAO pour le maintenir au pouvoir. De plus, Macron a négligé de percevoir que ses alliés ne le suivaient plus dans cette affaire.
Depuis la fin de la guerre froide, la présence militaire française en Afrique est devenue obsolète. La montée en puissance de la Chine en Afrique, contrôlant désormais 20 % de l’économie de l’Afrique francophone, a changé la donne. Les Américains investissent également pour contrer l’influence chinoise.
Le retrait des troupes françaises pose la question de l’avenir du Sahel et de la montée de l’islamisation. Cependant, il est souligné que cette région est davantage un enjeu géostratégique pour ses matières premières que pour l’islamisme radical.